De Jacques Parizeau A Lucien Bouchard: Une Nouvelle Vision? Quis Mais....

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Authors

Pelletier, Réjean

Date

1998

Type

working paper

Language

fr

Keyword

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Abstract

Depuis plus de cinq ans, les Québécois ont été appelés presqu'à chaque année à donner leur avis sur l'état de la fédération canadienne. En 1992, ils se sont prononcés par voie de référendum sur l'Entente de Charlottetown qu'ils ont refusée à 56,7 % des voix. En 1993, ils élisaient 54 députés du Bloc québécois (avec 49,3% des voix) chargés de défendre les intérêts du Québec et de promouvoir la cause de la souveraineté à Ottawa. En septembre 1994, ils choisissaient le Parti québécois pour former le gouvernement à Québec en envoyant 77 députés péquistes (avec 44,8 % des voix) à l'Assemblée nationale. En octobre 1995, ils ont opté, au cours d'un référendum, pour le maintien du Québec dans la fédération canadienne par une mince majorité de 50,6 % des voix avec un taux record de participation de 93,5 %: ce résultat contrastait avec celui de 1980 ou un écard de 20 points séparaient les deux camps (taux de participation de 85,6%). En 1997, aux élections fédérales du 2 juin, les Québécois ont envoyé un message plus ambigu. Certes, le Bloc québécois est toujours largement majoritaire quant au nombre de sièges, mais ce nombre est en déclin depuis 1993 (de 54 à 44) et fait suite à un même déclin dans les suffrages exprimés (de 49,3 % à 38%). Par contre, le Parti libéral de Jean Chrétien, s'il fait quelques gains, ne parvient pas à augmenter substantiellement son nombre de sièges et de voix. C'est le Parti progressiste-conservateur de Jean Charest qui va attirer un bon nombre d'électeurs du Bloc, des nationalistes «mous» tentés par le thème de la «réconciliation nationale» ou insatisfaits des performances du Bloc à Ottawa et de ses divisions internes, bien que le PC n'ait pas réussi à faire une percée significative au Québec. Si bien que le paysage politique québécois, sur la scèng fédérale, est encore dominé par le Bloc québécois, mais c'est un parti plus faible qu'en 1993, ce qui pourrait avoir des répercussions sur le Parti québécois lui-même, sur les prochaines élections provinciales et sur le futur référendum puisque les appuis à la souveraineté, mesurés par les suffrages obtenus par le Bloc québécois, sont les plus faibles qu'un parti souverainiste ait obtenu depuis plus de vingt ans.

Description

© 1998 IIGR, Queen's University

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Publisher

Queen's University Institute of Intergovernmental Relations

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